Exposition « La mascarade » de Luke Darko
Vernissage à Paris le jeudi 15 septembre
La galerie Jamault est heureuse de vous présenter l’exposition « La mascarade » de Luke Darko.
Le nouveau travail photographique est un ensemble de 5 photographies originales qui vous présente la nouvelle orientation artistique de l’artiste.
La mascarade
Au fil des millénaires, le nu a pu susciter des sentiments tout à fait extrêmes tutuapp apk: l’admiration, le désir, la passion, la jalousie, le mépris, la haine. Il n’a jamais laissé indifférent. Pourtant, aujourd’hui, les corps sont couramment présentés dénudés. À la télé, sur les affiches publicitaires, sur la plage, dans la rue aux beaux jours ou sur les runways des défilés.
L’œil ne voit plus le nu. Il voit des corps déshabillés.
En composant cette série de portraits, j’ai voulu montrer ce qu’est la vraie nudité pour moi : l’abandon du rôle. Toute la nudité de l’homme est là. Crue. Véritable. Pas quand il déshabille son corps ; quand il retire ses oripeaux face au miroir.
Mes clowns ne sont pas des clowns. D’abord, ils ne sont pas drôles. Ils ne font pas rire, ils ne font pas peur non plus. Ils n’ont pas vocation à terroriser la part d’enfance tellement présente en chacun de nous.
La Mascarade est une réflexion sur le masque que nous nous composons quotidiennement avant de sortir de notre loge et jouer au grand spectacle de la vie. A la grande mascarade, nous sommes tous de grands maquilleurs.
Nous construisons patiemment l’image de notre (nos) personnage(s). Petit à petit. Touche par touche. Ils ne sont pas tous de grands alibis, parfois juste de petits accommodements
avec la réalité.
Nous prenons donc soins tous les matins de nous couvrir de notre carapace la plus parfaite.
Le monde entier autour de nous, notre famille, nos amis, notre communauté, chacun nous pousse à porter cet accoutrement.
Parce que nous cherchons à être aimés ; il nous faut être intégrés, respectés, reconnus.Nous existons par les applaudissements que nous déclenchons, les rires que nous provoquons, les likes que nous engrangeons.
Mais quand le masque prend le pas sur l’être, d’un éclat de rire du masque de clown l’on se retrouve prisonnier d’un masque de fer. Tout comme pour Dorian Gray qui restait jeune et beau, le tableau, lui, vieillit, noircit. Un jour, le masque tombe. Et l’être profond nous rattrape.