«Contemplation »
par Tobias Spierenburg
La Galerie Jamault Versailles vous propose d’assister au vernissage de l’exposition de Tobias Spierenburg,
le Samedi 21 mars 2015 de 15h à 19h et à l’exposition jusqu’au 18 avril 2015.
TOBIAS SPIERENBURG
Dans la famille Spierenburg, on est peintre de père en fils. La peinture de Tobias est influencée par celle de son père et de son grand-père.
Le peintre néerlandais aspire à élever la réalité du quotidien afin de lui rendre toute l’intensité de la première contemplation. Cette démarche s’inscrit dans la plus pure tradition de l’école de Haarlem, qui a connut des peintres tels Verwey ou Boot : l’artiste doit s’approprier les objets et les espaces du quotidien au travers de natures mortes très dépouillées.
A une époque de profusion d’images et de bombardement médiatique, Tobias Spierenburg puise son inspiration dans la simplicité d’un seul sujet : l’artiste pense qu’un objet unique peut être représenté dans mille toiles sans pour autant perdre son intensité.
Tobias a choisi l’arbre comme sujet principal, point de départ même de la figuration qui lui permet d’exprimer sa fascination pour la lumière.
Un arbre solitaire au milieu d’un paysage permet à l’artiste de s’identifier avec une certaine mélancolie envers cet arbre. L’arbre solitaire au sein du paysage confère à ce dernier une essence et un caractère très particuliers, l’arbre « expérimente le paysage ».
Les peintures de Tobias Spierenburg apportent toujours calme et sérénité, proposent un espace de méditation. Pour Tobias, le paysage est une image silencieuse qui doit prendre le temps de pousser, de mûrir. L’artiste aurait pu choisir comme autre sujet comme le portrait ou la nature morte classique, suivant ainsi les traces de son père et de son grand-père ; mais il est fasciné par la spatialité que lui offre l’arbre seul au milieu du champ, relève le défi de la suggérer en deux dimensions sur ses toiles. Avant tout coloriste, Tobias Spierenburg inspire l’espace par ses couleurs.
Lors d’une première rencontre, le spectateur est d’abord surpris par le caractère vaporeux des œuvres, comme si les arbres étaient presque toujours entourés d’un fin brouillard. Ce n’est pourtant pas l’effet premier poursuivi par le peintre, mais avant tout la conséquence d’une seule et unique volonté : dépouiller le sujet en respectant l’harmonie du tableau, afin de n’exprimer que l’essence même du sujet. D’autre part, Tobias Spierenburg ne s’attarde pas aux lignes du sujet, pour lui, elles n’ont que peu d’importance. La nature même de son sujet – l’arbre – est un moyen : l’arbre donne lieu à peindre l’essence du souvenir qui forme le vrai sujet de son œuvre. Ce souvenir est évidemment bref et passager.
L’artiste pense pouvoir encore exploiter dans sa peinture l’éphémère de l’instant. L’arbre séculaire est une source d’inspiration inépuisable, offrant des moments infinis et universels.
G.J